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PROGRAMME ASSISTANTS EN PASSATION DE MARCHES PUBLICS
Le Directeur général de l’ARCOP insiste sur la professionnalisation de la commande publique
Monsieur Saer Niang s’est adressé aux 148 assistants en passation de marchés publics qui recevaient leur attestation ce mercredi 3 octobre 2023, après 6 mois de formation. Il s’agit de la première promotion de ce programme.
Le Directeur général de l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) a, cette occasion, évoqué la mise en application de la Charte des compétences.
C’est un outil qui permet de développer une expérience pertinente pour comprendre les mécanismes et procédures de passation de la Commande publique. Aujourd’hui, renseigne M. Niang, « on s’est rendu compte partout dans le monde que la passation des achats publics est un métier. Et cela demande une connaissance approfondie et des compétences éprouvées, il s’agit de gérer les ressources publiques.
Au niveau international, on estime que la commande publique représente entre 15 et 17 % du PIB des pays. En Afrique, c’est entre 18 et 19 %. Donc, c’est une manne financière extrêmement importante. Au Sénégal, la commande publique représente près de trois milles (3.000) milliards de FCFA ».
Le processus d’achat public et des ressources publiques à travers des acquisitions dans les marchés de travaux, de fournitures et de service sont des activités centrales pour tous les Etats. Sa gestion doit être rigoureuse partout et à tous les niveaux, plus encore dans les pays comme le nôtre où les priorités sont nombreuses alors que la mobilisation des ressources constitue un véritable défi.
M. Saer Niang en déduit dès lors qu’« il n’y a rien de plus important que cela, parce qu’il faut s’assurer que l’argent qu’on dépense dans les marchés publics passe par une voie régulière : la transparence, l’efficacité, les acquisitions sont de meilleures qualité et le rapport qualité/prix est garanti. Cela ne s’accommode surtout pas à de l’improvisation. C’est une question d’expertise. Ce n’est pas du tout l’affaire de profanes. Il faut absolument que les gens comprennent les mécanismes respectueux de la transparence, de l’efficacité et de l’efficience des ressources publiques dans les acquisitions ».
La professionnalisation, gage de transparence, d’efficacité et d’efficience
La communauté des acteurs de la commande est unanime qu’il urge aujourd’hui d’aller vers la professionnalisation. La passation des marchés publics « ce n’est pas seulement quelque chose qu’on acquiert, c’est une compétence, un talent bâti tout au long du déroulement de la passation des marchés via le retour d’expérience », averti le DG de l’ARCOP. Il révèle que « dans le passé, rares étaient ceux qui avaient un diplôme dans les marchés publics. C’est durant ces 10 dernières années que les Universités ont commencé à concevoir des programmes de formation en marchés publics. Certains se spécialisent en faisant des doctorats en marchés publics ».
Dans ce domaine, Saer Niang se réjouit que le Sénégal soit très en avance : « si vous circulez à travers la sous-région, vous verrez que beaucoup de spécialistes qui ont été formés par l’Institut de Régulation des marchés publics devenus IRCOP, accompagnent les pays frères dans la conduite, la formation et le contrôle des marchés publics. Le Sénégal est leader dans les marchés publics du moins dans le secteur de la formation et de la professionnalisation de la passation des marchés. Ce sont ces mêmes experts sénégalais qui sont envoyés par les partenaires techniques et financiers pour accompagner les autorités de régulation des marchés publics, des structures de marchés publics, ect… Dans les projets de la Banque mondiale, de l’Union européenne, de la BID, de la BAD, la plupart du temps, ce sont lesdits experts qui sont recrutés pour assurer le processus de commande publique ».
De la pertinence du programme
Même si des améliorations sont de plus en plus notées, les rapports annuels de l’autorité de régulation continuent de pointer les insuffisances des autorités contractantes dans les procédures de passation de marchés. La raison, ce n’est pas le manque de spécialiste de qualité, mais plutôt leur nombre très peu élevé alors que la charge de travail est énorme, selon les explications du de l’ARCOP.
Pour lui, cette formation est une aubaine d’abord pour « des structures qui ont un budget d’achat public extrêmement important, mais qui n’ont pas la possibilité de dérouler tous les marchés correctement dans les délais requis parce que tout simplement, la ressource humaine n’est pas disponible ». C’est la raison pour laquelle, affirme Saer Niang, nous avons estimé que de la même manière que l’État dispose de spécialistes pour collecter l’argent public (contrôleurs et inspecteurs des impôts), des spécialistes pour exécuter la dépense publique (contrôleurs et inspecteurs du trésor), il doit être doté de spécialistes pour conduire les procédures de passation des marchés publics ».
C’est dans ce cadre qu’en collaboration avec l’ensemble des acteurs du système, avec l’appui technique du Ministère de la Formation professionnelle, l’ARCOP a élaboré une charte de compétence qui comprend trois métiers à savoir l’inspecteur, le contrôleur et l’assistant en commande publique.
Dans le cadre de la mise en œuvre de cette charte de compétence validée par le Ministère de la formation professionnelle, le DG de l’ARCOP a estimé « nécessaire de mettre en place un programme de formation de jeune pour les doter de la qualité d’assistant en passation des marchés publics ».
C’est aussi une aubaine également pour ceux qui ont suivi la formation et qui vont avoir l’opportunité de décrocher leur premier emploi dans un « pays confronté comme tous les pays du monde, au problème de l’emplois pour la jeunesse. Donc, il faut créer des possibilités pour les jeunes de pouvoir développer un métier dans les marchés publics conformément à la Charte des compétence », a-t-il affirmé.
Le Sénégal gère un budget de commande publique d’environ 3 milles milliards. Et il faut s’attendre à une hausse selon Saer Niang qui donne comme justification de cette hausse attendue, les offres spontanées et les contrats de partenariats public-privés. En définitif, pour le DG de l’ARCOP, « l’avenir est très prometteur. Il est important, dès à présent, d’avoir les compétences techniques nécessaires pour le management du projet commande publique ».
La formation spécifique suivie par les assistants est certes très importante, mais pour M. Niang, elle doit être renforcée par la pratique professionnelle. Parce que en 6 mois, défend-il, « on ne peut pas être un spécialiste chevronné de la passation des marchés publics. Cette première phase vous a permis d’avoir un aperçu et de connaitre les grandes généralités sur le processus de passation, d’exécution et d’attribution des marchés. Mais cette formation doit être complétée. D’abord par la pratique et revenir pour approfondir les apprentissages. Vous avez reçu des attestations aujourd’hui, vous en recevrez encore d’autres. Il va falloir faire une autre formation, compéter et obtenir un diplôme. Ce sera en partenariat avec les Universités du Sénégal. Un diplôme universitaire vous sera délivré ».
Visez plus loin
« Nous avons une claire lisibilité sur là où nous voulons arriver », soutient M. Niang. Il ajoute : « Nous savons exactement le chemin que nous devons emprunter. Et ce chemin-là, c’est le chemin de la professionnalisation avec de la ressource humaine compétente, capable de théoriser la problématique de la passation des marchés publics avant l’étape de la préparation d’un dossier d’appel d’offre ou une ouverture des plis. Il est extrêmement important d’avoir une culture des marchés publics qui est une discipline économique ».
Se sentant rassuré de constater que la plupart des récipiendaires a pu obtenir une insertion dans le milieu professionnel, le DG a instruit ses services de « procéder à un recensement pour avoir le nombre d’auditeurs qui n’a pas encore obtenu un stage ou un emploi, parce que beaucoup de structures me sollicitent pour des recommandations de spécialistes. Toutes ces structures seront relancées dans les prochaines semaines et tous les auditeurs de cette première promotion assistants en passation de marchés publics pourront décrocher leur premier emploi seront placés quelque part. C’est nécessaire pour vous permettre de revenir approfondir vos connaissances avant l’étape de la formation diplômante ».
Réitérant sa disponibilité et celle de l’ARCOP à apporter tout le soutien nécessaire à cette première promotion d’assistants en passation des marchés publics, notamment un recrutement chez les autorités contractantes ou dans une entreprise, Saer Niang les exhorte à faire preuve de rigueur, de professionnalisme et de et de sérieux, si vous êtes confirmés quelque part. Nous y veillerons. Mais faites preuve de compétence ».
Autres conseils du DG : « respecter les horaires de travail qui sont établis là où vous êtes, ne vous fixez pas de limites en termes de curiosité intellectuelle, n’arrêtez jamais d’apprendre, continuer à lire, à vous documenter, pour mieux maitriser les problématiques de votre secteur, apportez le maximum de soutien aux autorités que vous trouvez sur place et qui gèrent les procédures de passation des marchés. Essayer de maitriser le partenariat public-privé, essayer de conseiller les gens sur les meilleures procédures qu’ils doivent mettre en pratique quand ils ont un projet d’achat, ce n’est pas forcément aller vers les marchés publics, ça peut aussi être un partenariat public-privé ».